Andromaque

Une célèbre formule résume la première grande tragédie de Racine : Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector, qui est mort. Mais pour la jeune metteuse en scène Lena Paugam, ce n’est pas d’amour mais plutôt de Désir en tant que force motrice qu’il s’agit. Cette pièce raconte la puissance du désir qui prend l’apparence de l’amour. Ses héros sont conduits par des enjeux existentiels : soif d’émancipation, quête de reconnaissance, nécessité de se découvrir par soi-même au cœur des passions humaines. Au cœur d’une intrigue où se jouent manipulation, duplicité, mensonge et détournement, Andromaque pose une question centrale dont les enjeux à la fois intimes et politiques résonnent particulièrement aujourd’hui : peut-on tout pardonner ? Au lendemain de la guerre de Troie qui a duré dix ans, après la victoire écrasante du peuple grec, Jean Racine nous interroge sur les vestiges de l’Histoire et le travail de mémoire des peuples vaincus. Quel est le poids du legs des récits faisant la gloire des vainqueurs ? Quel devoir de mémoire doit-on honorer ? Comment avancer ? Comment écrire l’Histoire à venir ? Lena Paugam, dans le rôle-titre, campe une Andromaque magnifique et puissante. À ses côtés, les autres personnages révèlent, avec une justesse infinie, les enjeux de la tragédie et la folie des passions.

Lena Paugam est à retrouver cette saison dans le cadre du cycle Auteurs en Scène avec Ode maritime de Fernando Pessoa.

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Bord plateau

Un temps de rencontre avec les équipes artistiques à l’issue de la représentation.